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17/10/2016

Compétences transversales : agir ensemble pour la réussite étudiante

Jeudi 8 et vendredi 9 décembre 2016 8h30 à 18h
IUT Robert Schuman, Strasbourg-Illkirch

 

Vingt ans après les travaux d’Alain Coulon (Coulon, 1997) qui engageaient les universités à faciliter l’apprentissage du « métier d’étudiant », où en sommes-nous ? L’un des points essentiels évoqué dans cette recherche, comme tant d’autres, concerne les apprentissages « transversaux » qui permettent d’accéder d’une manière pertinente au savoir et de répondre aux exigences académiques afin de réaliser un apprentissage de qualité.

Les équipes pédagogiques ont donné une place à la méthodologie du travail universitaire en premier cycle (France. Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, 2011), au travers de modules inclus dans les diplômes, de certifications (C2I[1], CLE[2], etc.), ou de dispositifs ad hoc. A côté ou aux côtés des enseignants, les professionnels de la documentation, comme ceux de l’orientation, ont investi la formation des étudiants pour développer leur culture informationnelle, leur réflexivité sur leur démarche d’orientation et leur employabilité.

En 2016, améliorer la qualité de l’apprentissage et la réussite étudiante restent pourtant un enjeu majeur (France. Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, 2015). Les dispositifs compensatoires souvent financés par des politiques ministérielles (Morlaix, Perret, 2012) n’ont pas apporté les résultats escomptés en matière de lutte contre l’échec à l’université (Annoot, 2012). L’insertion professionnelle, en particulier au niveau licence, demeure un point de tension dans les parcours des étudiants et des diplômés, alors que les avis s’affrontent sur cette troisième mission dévolue désormais à l’université (Rose, 2014).

L’accompagnement des étudiants dans leur apprentissage et le développement des compétences transversales sont devenus ainsi une préoccupation importante dans les différentes filières de l’enseignement supérieur. Les étudiants doivent devenir autonomes et performants dans l’accès aux informations et dans l’appropriation des savoirs. Apprendre à apprendre, savoir réaliser d’une manière pertinente des recherches informationnelles, développer une approche critique de l’information et produire soi-même de l’information de qualité, travailler en équipe dans le cadre d’un projet constituent des apprentissages transversaux importants, notamment pour les étudiants inscrits en licence. Il devient alors nécessaire d’appréhender l’espace de formation universitaire comme un espace multidimensionnel, habité par des étudiants plus ou moins sédentaires ou nomades, tiraillés entre les exigences du curriculum, le projet personnel et le développement des compétences transversales et valorisées sur le plan social ou professionnel (Chalmel et al., 2016).

Les évolutions récentes ont ainsi mis « apprendre et enseigner » au centre des réflexions critiques qui traversent les débats actuels sur l’enseignement supérieur. Nous sommes face aux évolutions qui tendent à influencer constamment l’articulation entre les compétences transversales et méthodologiques et les compétences disciplinaires, les pratiques pédagogiques, les modes d’enseignement et le fonctionnement des espaces et des dispositifs pédagogiques (Paivandi, 2015), mais aussi les formes et les modalités d'apprentissage développées chez les étudiants (Berthiaume, 2011). Les transformations en cours mettent les établissements de l’enseignement supérieur lieux de transmission devant des défis cruciaux concernant la conception et l’organisation des programmes et le fonctionnement des démarches pédagogiques. La mise en place des projets innovants dans l’enseignement et l’introduction croissante des méthodes pédagogiques actives font lentement émerger une ergonomie différente au sein des établissements supérieurs. Entre continuité, discontinuité ou tensions, ces approches innovantes sont en train de faire leurs preuves et se développent, mais aussi nous interrogent. Dans ce contexte de changement, le décloisonnement réfléchi des instances et des lieux pédagogiques constitue une question cruciale. L’établissement doit devenir un vrai écosystème développant une démarche inclusive permanente pour intégrer et intensifier des initiatives pédagogiques locales ou institutionnelles, individuelles ou collectives.

Les apprentissages transversaux, les enseignements disciplinaires

Comment s’esquisse aujourd’hui le modèle de la formation académique à l’université face aux enjeux de la réussite de masse au diplôme et à l’injonction à la professionnalisation dès la licence ? De quelle manière articuler les enseignements disciplinaires avec la nécessité de développer des apprentissages transversaux ? Comment définir d’ailleurs ces soft skills, ces compétences transversales ou « clés » ? Comment les compétences documentaires par exemple se développent et en quoi le curriculum formel intègre cette formation ? Quelle collaboration entre les instances transversales et les composantes pédagogiques ? Quelle évolution pour les espaces transversaux comme les bibliothèques universitaires pour répondre aux besoins actuels des étudiants et des enseignants ? Plus loin encore, quelles propositions pouvons-nous faire pour la formation, la pédagogie universitaire ? En quoi les formes et les réalités que peuvent prendre les coopérations, les collaborations entre les enseignants-chercheurs et les autres acteurs de l’enseignement supérieur (documentalistes, conseillers pédagogiques, chargés d’orientation…) favorisent-elles les apprentissages ? Comment les faciliter, les instituer ? Quels sont les freins à une approche décloisonnée de la formation : les identités professionnelles, les contraintes structurelles, d’autres facteurs ? Et finalement, quel rôle joue l’institution pour initier des dynamiques en faveur de la collaboration, du décloisonnement et d’une rénovation pédagogique étendue ?

A partir de ces questionnements, des expériences menées et des études existantes, la 10e édition du colloque Thémat’IC nous permettra de réfléchir ensemble aux enjeux et aux modèles du développement des compétences transversales par les étudiants, ainsi qu’aux collaborations existantes, possibles ou nécessaires entre les équipes pédagogiques et les autres acteurs de l’université (services de documentation, service d’information et d’orientation, service de pédagogie) qui visent à favoriser la réussite à l’université. Cette journée sera aussi une nouvelle occasion de dialogue entre le monde de la recherche et le monde professionnel, entre enseignants-chercheurs et professionnels de l’information, de l’orientation et de la formation.

 

 

_______________________

ANNOOT, Emmanuelle, 2012. La réussite à l’université : du tutorat au plan licence. Bruxelles : De Boeck. ISBN 978-2-8041-6870-4.

BERTHIAUME, Denis, 2011. Innovation et pédagogie universitaire. In : TIC et métiers de l’enseignement supérieur : émergences, transformations [en ligne]. Nancy : Presses Universitaires de Nancy. Questions d’éducation. p. 8398.

CHALMEL, Loïc, CHEVRY-PEBAYLE, Emmanuelle, FRISCH, Muriel, GOSSIN, Pascale, KENNEL, Sophie, PAIVANDI, Saeed, TRESTINI, Marc et WEISSER, Marc, 2016. Articulation et complémentarité des équipes pédagogiques et des services de documentation au cœur de la transformation pédagogique. Paris. DGESIP.

COULON, Alain, 1997. Le métier d’étudiant : L’entrée dans la vie universitaire. Paris : PUF.

FRANCE. MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE, 2011. Arrêté du 1er août 2011 relatif à la licence [en ligne]. 1 août 2011.

FRANCE. MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE, 2015. Parcours et réussite aux diplômes universitaires : les indicateurs de la session 2015. In : Note Flash [en ligne]. juillet 2015. n° 4.

MORLAIX, Sophie et PERRET, Cathy, 2012. Essai de mesure des effets du Plan Réussite en Licence. In : [en ligne]. avril 2012.

PAIVANDI, Saeed (2015). Apprendre à l'Université. Bruxelles : De Boeck

ROSE, José, 2014. Mission d’insertion : Un défi pour les universités. Rennes : PU Rennes.

 

[1] Certificat informatique et internet : https://c2i.enseignementsup-recherche.gouv.fr/

[2] Certificat de compétences en langues : http://www.certification-cles.fr/

16/10/2016

Programme Thémat'IC 2016

Jeudi 8 décembre 2016 > Matin                                                                                    

[C@fé-Confs]                                                                                                                   C@fé - 8h30 – 10h

  • Trois conférences-vidéos introductives pour préparer les échanges : La question des compétences pour l’étudiant, de quoi parle-t-on ?

Ces trois conférences seront proposées en vidéo aux participants inscrits au colloque. Ils auront le choix de visionner les interventions avant leur arrivée à 10h ou de s’installer tranquillement dans notre espace de co-working à partir de 8h30 pour une projection collective.

>>> Voir les conférences vidéos

[Brainstorming]                                                                                                    C@fé - 10h – 10h45 

  • Quelles compétences pour nos étudiants ?

Echanges sur les besoins, objectifs et cadres possibles pour l’acquisition des compétences nécessaires à la réussite académique et professionnelle des étudiants

[Ouverture des travaux]                                                                 Amphi Léonardo - 10h45 – 11h30 

  • Mot d’accueil

Bernard Lickel, Directeur de l’IUT Robert Schuman d’Illkirch
Michel Deneken, Président par interim de l'Université de Strasbourg (sous réserve)
Franz Luthi, Chef du département Information-Communication
Pascal Marquet, Directeur du Laboratoire interdisciplinaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC) Alsace

Les compétences transversales des étudiants : quels enjeux pour l’université, la professionnalisation, la société ? Quel objet pour la recherche ?

  • Intention du colloque

Anne Boraud, Directrice du Service commun de documentation de l’Université de Haute Alsace
Sophie Kennel, Directrice de l’Institut de développement et d’innovation pédagogique (IDIP) de l’Université de Stasbourg

Objet et objectifs du colloque

[Conférence]                                                                                              Amphi Léonardo - 11h30 - 12h15

  • Articulation et collaboration entre les équipes pédagogiques et les services de documentation au cœur de la transformation pédagogique de l’enseignement supérieur

Saeed Paivandi, Professeur des universités, LISEC Lorraine, Université de Lorraine
Loïc Chalmel, Professeur des universités, LISEC Alsace, Université de Haute Alsace
Emmanuelle Chevry-Pebayle, Maîtresse de conférences, LISEC Alsace, Université de Strasbourg
Muriel Frisch, Maîtresse de conférences, LISEC Lorraine, Université de Lorraine
Pascale Gossin, Maîtresse de conférences, LISEC Alsace, Université de Strasbourg
Sophie Kennel, Chercheure associée, LISEC Alsace, Université de Strasbourg
Marc Trestini, Maître de conférences, LISEC Alsace, Université de Strasbourg
Marc Weisser, Professeur des universités, LISEC Alsace, Université de Haute Alsace

Le laboratoire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC) a répondu à l’appel de la direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP) pour explorer la réalité des politiques d’universités et des collaborations entre enseignants-chercheurs et personnels des services communs de documentation pour le développement des compétences informationnelles chez les étudiants. Cette conférence permettra de présenter les résultats de cette recherche.

Déjeuner (sur inscription)                                                                   Salle du conseil 12h15 – 14h

Jeudi 8 décembre 2016 > Après-midi                                                                                         

[Retours d’expériences]                                                                                   Amphi Léonardo - 14h – 15h

  • Référentiels de compétences transversales/référentiels de diplômes : exemple de mise en cohérence

Anne Boraud, Directrice du Service commun de documentation de l’Université de Haute Alsace

  • Agir ensemble : analyse des collaborations existantes entre équipes pédagogiques et services documentaires pour la formation

Emmanuelle Chevry-Pebayle, Maîtresse de Conférence, IUT R. Schuman, Université de Strasbourg

  • La professionnalisation à l’université : stratégies, pratiques et expériences

Nathalie Hillenweck, vice-présidente déléguée à l’insertion professionnelle, Université de Strasbourg

  • Le projet de « Maison des compétences clés » de l’université de Strasbourg

Etienne Guidat, Responsable du département Offre de formation de la Direction de études et de la Scolarité de l’Université de Strasbourg

Ces présentations rapides permettront d’illustrer des projets et expériences en cours et de lancer les travaux en ateliers.

[Sessions parallèles]                             Salles 101-106-108-109 - 15h-16h30 + 16h30-18h00

  • Session [1] : Référentiels de compétences transversales/référentiels de diplômes :
    quelles articulations ?
    salle 101

Présidente de session : Anne Boraud, Directrice du Service commun de documentation de l’Université de Haute Alsace

De nombreux référentiels existent, qui définissent les objectifs d’apprentissage visés et proposent souvent un cadrage de la formation. Des modèles existent pour les compétences transversales, proposés nationalement comme le référentiel du Certificat Informatique et Internet (C2I), ou d’autres élaborés dans les établissements ou encore par domaines. Comment pouvons-nous articuler, mais encore plus mettre en cohérence et intégrer ces référentiels dans le curriculum des étudiants ?

  • Session [2] : Articuler les compétences disciplinaires et les compétences transversales : l’exemple de la formation aux compétences informationnelles salle 106

Présidente de session : Emmanuelle Chevry-Pebayle, Maîtresse de Conférence, IUT R. Schuman, Université de Strasbourg

Chacun, qu’il soit formateur ou employeur, s’accorde sur la nécessité pour les étudiants de développer leurs compétences informationnelles, depuis la maîtrise de la recherche documentaire jusqu’à la capacité à produire de l’information. Il reste que former aux compétences informationnelles n’est pas une simple affaire. Les bibliothécaires peinent à faire acquérir ces compétences aux étudiants hors de tout contexte disciplinaire et temps de formation. Les enseignants-chercheurs de leur coté sont souvent peu enclins ou démunis pour transformer leurs méthodes pédagogiques de manière à y intégrer l’acquisition de compétences transversales. Quelles propositions peuvent être élaborées qui iraient dans le sens d’une réelle collaboration et co-formation pour assurer l’acquisition de compétences disciplinaires et transversales ?

  • Session [3] : Quelles propositions pour la professionnalisation des étudiants ? salle 108

Président.e de session : Nathalie Hillenweck, vice-présidente déléguée à l’insertion professionnelle, Université de Strasbourg

La professionnalisation des étudiants de licence fait partie aujourd’hui des missions de l’université. Le défi est bien de rendre « employables » des étudiants à l’issue de trois années de formation généraliste. Pour cela il est avant tout nécessaire de définir les objectifs visés en matière de compétences professionnelles ou professionnalisantes. Des pistes existent : faire acquérir une culture professionnelle à tous les étudiants, proposer des parcours complémentaires de professionnalisation, développer et valoriser les diplômes professionnels. Il s’agit donc d’envisager tout à la fois les stratégies à mettre en œuvre par l’institution pour développer son offre, mais aussi et surtout comment déployer une pédagogie favorisant la professionnalisation des étudiants

  • Session [4] : Quels modèles institutionnels pour la formation
    aux compétences transversales ?
    salle 109

Présidents de session : Etienne Guidat, Responsable du département Offre de formation de la Direction de études et de la Scolarité de l’Université de Strasbourg et Sophie Kennel, Directrice de l’Institut de développement et d’innovation pédagogique (IDIP) de l’Université de Strasbourg

Des exemples de structures qui pilotent et organisent la formation aux compétences transversales existent déjà dans l’enseignement supérieur, comme celle de l’université de Fribourg. Dans les universités françaises, ce sont le plus souvent les composantes qui prennent en charge cette formation, intégrée ou non dans les maquettes pédagogiques et avec plus ou moins de collaborations avec les services à l’étudiant de leurs universités (services de documentation, services de pédagogie, services d’information et d’orientation. Quel pourrait être le modèle d’organisation et d’action à mettre en œuvre par nos institutions qui permettrait tout à la fois l’acquisition des compétences transversales par le plus grand nombre d’étudiants et de faciliter la gestion et la formation pour les équipes pédagogiques ?

Promenade libre au Christkindelsmärik                                                                                              18h30–20h

Dîner au Café Brant                                                                                                                                      20h-23h

Vendredi 9 décembre 2016 > Matin                                                                                    

Accueil des participants            A partir de 8h30

[Table Ronde]                                                                                                      Amphi Léonardo - 9h– 10h

  • Compétences académiques et compétences professionnelles : convergence ou contradiction ?

La question des compétences à faire acquérir aux étudiants pour garantir leur employabilité n’est pas sans faire débat à l’université. Faut-il vraiment opposer la formation académique et la professionnalisation ? L’Université n’a-t-elle comme seule mission, dans une vision adéquationniste, que de « produire » des professionnels immédiatement opérationnels et adaptables ? Est-ce vraiment là la demande du marché de l’emploi ? Quelle valeur accordent les recruteurs aux « soft skills », aux savoirs scientifiques et académiques ? Quelle place donner à la formation par la recherche dès la licence ?

Modératrice : Liliane Giordano, Directrice adjointe à la pédagogie, ESPE de l’Académie de Strasbourg
Marie Supper, Directrice, Cabinet Actions RH
Frédérique Attal, Chargée de développement ressources humaines
Pascal Darbon, Maître de conférences, Directeur pédagogique de l’Ecole Doctorale des Sciences de la Vie et de la Santé
Martial Libéra, Maître de conférences HDR en Histoire, Université de Strasbourg
Estralia Lazer, étudiante en 2e année de DUT Information-Communication, Université de Strasbourg
Céline Richard, diplômée de Master 2 en Sociologie, Université de Strasbourg

[Synthèse]                                                                                                        Amphi Léonardo - 10h – 11h 

  • Synthèse des ateliers de réflexion et discussion sur les propositions des groupes

Rapporteurs des groupes de travail

Pause                                                                                                                                        11h– 11h30

[Conférence]                                                                                              Amphi Léonardo - 11h30– 12h15

  • L’université face au défi des compétences

Alain Coulon, professeur émérite, Université Paris 8

J’avais développé, il y a une trentaine d’années, quelques idées sur l’entrée des nouveaux étudiants à l’université.

L’entrée à l’université marque le passage d’un moment important dans la vie de tout individu. On la considère souvent comme banale, comme une suite « naturelle » de l’enseignement secondaire. J’ai au contraire montré que ce passage est souvent difficile, qu’il est contemporain de plusieurs ruptures simultanées, au point que dans tous les pays, les réorientations, les échecs, les abandons d’étude, sont nombreux au cours de la première année universitaire. Ce passage, lorsqu’il est réussi, s’opère en plusieurs phases, toutes nécessaires, et aboutit à ce que j’ai appelé « l’affiliation » universitaire, qui permet à l’étudiant d’exercer sérieusement son « métier d’étudiant », condition de la réussite.

J’avais également soulevé la question de l’exercice d’une pédagogie de l’affiliation, notamment par la mise en place de deux activités pédagogiques « affiliatrices » efficaces : l’écriture d’une part, l’apprentissage de la méthodologie documentaire, d’autre part.

Selon moi, il ne s’agit pas seulement de deux « compétences » transversales, ou de certifications spécifiques, mais d’activités intellectuelles fondamentales et exigeantes pour l’exercice du métier d’étudiant.

Déjeuner (sur inscription)                                                                   Salle du conseil 12h15 – 14h

Vendredi 9 décembre 2016 > Après-midi                 Ateliers de formation

[Sessions parallèles]                      Salles 101-106-108-109 - 14h – 16h30

[1] : Intégrer la méthodologie du travail universitaire
dans son enseignement disciplinaire
salle 101

  • Animateurs : Christian Sauter, Stella Vonie, Conseillers IDIP, Université de Strasbourg

Faciliter l’acquisition des méthodes de travail universitaire permet de soutenir les étudiants dans leurs apprentissages disciplinaires. Les étudiants n’accordent toutefois pas toujours une attention adéquate aux conseils promulgués et adoptent des stratégies diverses. Nous nous interrogerons sur les différentes stratégies d’apprentissage des étudiants et identifierons ensemble les pratiques pédagogiques favorisant le développement de stratégies d’apprentissage efficaces. Nous profiterons également d’un retour d’expérience présenté par un enseignant.


[2] : Collaborer pour former aux compétences informationnelles salle 106

  • Animateurs : Damien Laplanche, Responsable de la formation des usagers du SCD, Université de Strasbourg et Marie-Pierre Thévenot, Responsable de la formation des usagers du SCD, Université de Haute Alsace

L'atelier se déroulera en 2 temps : le premier temps sera consacré au partage d'expérience sur la collaboration inter-établissement : celle-ci sera abordée à l'aide d'un poster présentant la collaboration inter-établissements au niveau du site Alsace, dans le cadre du Schéma Directeur de la Documentation Alsace. A partir de cet exemple, la parole sera laissée aux participants pour exposer d'autres types de collaboration inter-établissements vécues / mises en place. Le 2ème temps sera un temps de réflexion en sous-groupes autour de pistes de réflexions, soulevées par la collaboration inter-établissements : quels types de collaborations sont envisageables ? Les aspects positifs et les limites possibles ? Jusqu'à quel degré de collaboration aller ? Quels domaines de la collaboration peuvent être proposés ? Quelles réalisations concrètes possibles ?


[3] : Développer la culture professionnelle des étudiants salle 107

  • Animatrice : Anne Policet-Pichon, PRAG, IUT Robert Schuman, Université de Strasbourg

Dans un contexte où il s’agit de réfléchir aux moyens et méthodes pédagogiques à mettre en œuvre pour favoriser la professionnalisation des étudiants, cet atelier devrait permettre de définir ce qu’est la culture professionnelle de l’étudiant pour arriver à partager ce qui se fait déjà et de mieux en pratique dans certaines composantes et en cerner les enjeux et les limites. Utilisant des méthodes pédagogiques favorisant le partage et la résolution de problème, les participants repartiront avec une meilleure appréhension de la thématique de l’atelier et des pistes d’approches et d’outils à se réappropier.


[4] : Evaluer et valoriser les compétences transversales dans le parcours étudiant salle 109

  • Animatrice : Michèle Archambault, Co-responsable Master MEEF Documentation, ESPE de l’académie de Strasbourg

L’objectif de l’atelier est de permettre aux participants d’identifier et de savoir valoriser les compétences transversales en jeu dans les exigences d’un travail universitaire demandé aux étudiants. La séance sera organisée en deux temps :

  1. Apports théoriques et méthodologiques

A partir d’un exemple précis l’atelier propose. Une identification des compétences transversales à évaluer et valoriser chez les étudiant. Une présentation de la méthode d’évaluation et des outils utilisés

  1. Mise en activité

Construction d’une activité d’évaluation diagnostique des compétences transversales : création d’un marché aux compétences lors de travaux de groupes proposés aux étudiants pour identifier les compétences « cachées », les valoriser et les exploiter pour créer une dynamique de groupe.

[Clôture]                                                                                                                                    16h30 – 17h 

  • Apports et perspectives

Mur des propositions

 

30/09/2016

Comités

Comité scientifique

  • Anne Boraud, Directrice du SCD, Université de Haute Alsace

  • Loïc Chalmel, Professeur des universités, LISEC Alsace, Université de Haute Alsace

  • Emmanuelle Chevry-Pebayle, Maîtresse de conférences, LISEC Alsace, Université de Strasbourg

  • Sophie Kennel, Chercheure associée, LISEC Alsace, Université de Strasbourg

  • Saeed Paivandi, Professeur des universités, LISEC Lorraine, Université de Lorraine

Comité d'organisation

  • Sophie Kennel, Directrice IDIP et chargée de mission Pédagogie et Réussite, IUT R. Schuman, Université de Strasbourg

  • Emmanuelle Chevry-Pebayle, Maîtresse de Conférence, IUT R. Schuman, Université de Strasbourg

  • Emmanuelle Gemmrich, Chargée de communication, IUT Robert Schuman

  • Charlotte Weber, Chargée de communication, IDIP, Université de Strasbourg

  • Muriel Veltz et Marlyse Pracht, Assistantes, IUT Robert Schuman

  • Claire Spielmann, technicienne audio-visuelle, C@fé de l’IUT Robert Schuman

  • Jonas Braun, Responsable du C@fé de l’IUT Robert Schuman

  • Groupe d’étudiants en DUT Information-Communication dans le cadre d’un projet tutoré

01/09/2016

Les conférences vidéos

Des compétences transversales au travail

Louis Durrive, Professeur des universités, LISEC Alsace, Université de Strasbourg

 

Dans le monde du travail, il est de plus en plus question des "compétences transversales". Pour en comprendre la portée et les conditions d'usage, il est utile de les positionner par rapport à la compétence en général - et même davantage en amont, dans l'effort de mettre en mots le travail, avec la qualification. Qu'est-ce que sous-entend le vocabulaire : compétence, situation, transfert ? Quelle est la place de l'acteur dans l'acte que l'on évalue ? La formule "compétence transversale" a bien sa raison d'être, mais il est important de ne pas la détourner de ce qu'elle cherche à indiquer.

Conversation autour des compétences transversales à l’université

Nicole Poteaux, Professeure des universités émérite, LISEC Alsace, Université de Strasbourg

Qu’il s’agisse de la méthodologie du travail universitaire, de la recherche documentaire, du certificat informatique et internet (C2I), des langues pour non spécialistes ou encore de l’accompagnement au projet de l’étudiant, les universités ont déjà mis en œuvre différents modèles de formation pour l’acquisition des compétences transversales. Quel bilan pouvons-nous tirer aujourd’hui de l’expérience ? Qu’entend-on, dans la réalité du terrain, par « compétences transversales » ? Quelle nouvelle actualité et quels nouveaux enjeux pour l’université ? Quelles propositions pouvons-nous faire pour les identifier, y former, les évaluer et les valoriser dans un parcours étudiant ?

De la nature des compétences transversales jusqu'à leur évaluation : une course à obstacles, souvent infranchissables

Jacques Tardif, professeur émérite à l'Université de Sherbrooke

Lien vers la conférence
(nous avons demandé l'autorisation à Jacques Tardif de présenter cette conférence dans le cadre de Thémat'IC).

Les compétences transversales délimitent et ciblent des savoir-agir que tout être humain devrait développer en milieu scolaire afin d’être en mesure de comprendre la complexité des situations de la vie courante et de mettre en œuvre des actions judicieuses. Toutefois, sans ancrage dans des réalités concrètes, le parcours de développement de ces compétences et son évaluation paraissent impalpables. Après avoir défini le concept de compétence et esquissé les grandes lignes de l’évaluation des compétences, l’article illustre, à l’aide d’un contre-exemple, la difficulté d’influer sur les apprentissages critiques inhérents à toute compétence dite transversale et, forcément, de les évaluer. La dernière partie propose, dans une logique de professionnalisation, de privilégier l’idée de posture professionnelle et des exemples sont décrits dans ce sens.

Ces trois conférences seront proposées en vidéo aux participants inscrits au colloque. Ils auront le choix de visionner les interventions avant leur arrivée à 10h ou de s’installer tranquillement dans notre espace de co-working à partir de 8h30 pour une projection collective.

 

Les compétences transversales vues par les étudiants : micro-trottoir

Réalisé par Amine Nhari et Frank Martinaux, étudiants en 2e année de DUT Information numérique