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01/09/2016

Les conférences vidéos

Des compétences transversales au travail

Louis Durrive, Professeur des universités, LISEC Alsace, Université de Strasbourg

 

Dans le monde du travail, il est de plus en plus question des "compétences transversales". Pour en comprendre la portée et les conditions d'usage, il est utile de les positionner par rapport à la compétence en général - et même davantage en amont, dans l'effort de mettre en mots le travail, avec la qualification. Qu'est-ce que sous-entend le vocabulaire : compétence, situation, transfert ? Quelle est la place de l'acteur dans l'acte que l'on évalue ? La formule "compétence transversale" a bien sa raison d'être, mais il est important de ne pas la détourner de ce qu'elle cherche à indiquer.

Conversation autour des compétences transversales à l’université

Nicole Poteaux, Professeure des universités émérite, LISEC Alsace, Université de Strasbourg

Qu’il s’agisse de la méthodologie du travail universitaire, de la recherche documentaire, du certificat informatique et internet (C2I), des langues pour non spécialistes ou encore de l’accompagnement au projet de l’étudiant, les universités ont déjà mis en œuvre différents modèles de formation pour l’acquisition des compétences transversales. Quel bilan pouvons-nous tirer aujourd’hui de l’expérience ? Qu’entend-on, dans la réalité du terrain, par « compétences transversales » ? Quelle nouvelle actualité et quels nouveaux enjeux pour l’université ? Quelles propositions pouvons-nous faire pour les identifier, y former, les évaluer et les valoriser dans un parcours étudiant ?

De la nature des compétences transversales jusqu'à leur évaluation : une course à obstacles, souvent infranchissables

Jacques Tardif, professeur émérite à l'Université de Sherbrooke

Lien vers la conférence
(nous avons demandé l'autorisation à Jacques Tardif de présenter cette conférence dans le cadre de Thémat'IC).

Les compétences transversales délimitent et ciblent des savoir-agir que tout être humain devrait développer en milieu scolaire afin d’être en mesure de comprendre la complexité des situations de la vie courante et de mettre en œuvre des actions judicieuses. Toutefois, sans ancrage dans des réalités concrètes, le parcours de développement de ces compétences et son évaluation paraissent impalpables. Après avoir défini le concept de compétence et esquissé les grandes lignes de l’évaluation des compétences, l’article illustre, à l’aide d’un contre-exemple, la difficulté d’influer sur les apprentissages critiques inhérents à toute compétence dite transversale et, forcément, de les évaluer. La dernière partie propose, dans une logique de professionnalisation, de privilégier l’idée de posture professionnelle et des exemples sont décrits dans ce sens.

Ces trois conférences seront proposées en vidéo aux participants inscrits au colloque. Ils auront le choix de visionner les interventions avant leur arrivée à 10h ou de s’installer tranquillement dans notre espace de co-working à partir de 8h30 pour une projection collective.

 

Les compétences transversales vues par les étudiants : micro-trottoir

Réalisé par Amine Nhari et Frank Martinaux, étudiants en 2e année de DUT Information numérique

06/11/2015

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04/04/2015

L'activité du chercheur

29 mai 2015
A l'IUT Robert Schuman d'Illkirch

 

Le chercheur… fait de la recherche : mais que fait-il, au juste ?

Il ne s’agit pas de réfléchir à l’identité du chercheur ni à ce qu’il produit, ni de se pencher sur ses états d’âme et ses aspirations profondes ; simplement, il s’agit d’analyser l’activité du chercheur et, pour cela, s’intéresser à la recherche comme activité particulière et néanmoins activité comme toutes les autres activités.

L’analyse de l’activité a acquis aujourd’hui une importance cruciale dans les sciences humaines et sociales, quelle que soit la discipline, que l’on préfère parler de travail ou plutôt d’activité. C’est une démarche d’interrogation et de problématisation décisive pour comprendre ce qui constitue son efficacité et, simultanément, en fait une démarche d’apprentissage.

Nourrie de notre expérience de l’analyse de l’activité de nombreux professionnels, cette rencontre est l’occasion pour nous, membres d’une équipe du LISEC à l’initiative de cette journée, de tourner nos outils d’analyse et notre démarche vers les professionnels de la recherche ; pour confronter notre analyse et ses instruments à celles et ceux qui exercent cette activité. En réalité, la diversité entre les activités est immense : suivant les disciplines et suivant les terrains, les méthodologies pratiquées et les rôles exercés. Nous chercherons à identifier ce qui distingue la recherche des autres activités, mais également beaucoup d’autres choses qui font que, derrière cette évidente spécificité, cette activité de recherche n’est peut-être pas si différente des autres.

Entrer par l’activité, c’est chercher à comprendre comment le chercheur se « débrouille » avec les contraintes pesant sur cette activité, comment il comprend, par ses actes mêmes, les attentes explicites et implicites de l’institution ; c’est chercher à savoir ce qui fait la valeur de ce travail, ce qui pose à nouveaux frais la question de l’utilité sociale des sciences, leurs usages sociaux et leur positionnement dans le « régime de vérité » propre à notre temps ; c’est également tenter d’identifier le travail de conceptualisation de cette activité, différent de son activité scientifique mais générateur d’apprentissages et de découvertes ; c’est enfin comprendre comment l’activité du chercheur entre en résonance avec l’activité d’autres professionnels pour produire des résultats et du sens. 

 

Bibliographie sélective

Barbier, J.M. & Durand, M. (2003). L’activité : un intégrateur pour les sciences sociales ?, Recherche et formation, 42, 99-117.
Bourdieu, P. (1993). Comprendre, In La misère du monde (pp.1389-1424), Paris, Seuil, 2ème éd.
Dubar, C. (2003). Les défis de l’interdisciplinarité, Travail & Emploi, 94, 85-88.
Efros, D. (2008). Sociologie et approche ergologique des activités de travail : quelles pratiques de connaissance des réalités sociales, Ergologia, 0, 39-75.
Lefebvre, M. (coord) (2013). Dossier : l’infra-ordinaire de la recherche, Sciences de la société, 89, PUM.
Loison, A. (2014). Enseigner dans l’enseignement supérieur : les difficultés du métier, Travail et Apprentissages, 13, 34-50.
Schwartz, Y. (1997). Les ingrédients de la compétence, Education permanente, 133, 9-34.
Yvon, F. & Durand, M. (eds) (2012). Réconcilier recherche et formation par l’analyse de l’activité, Bruxelles, De Boeck.

Programme 2015

Télécharger le programmedownload.jpg

 

MATIN (Amphithéâtre Léonardo)

Accueil des participants A partir de 8h30

[Mot d’accueil] 9h – 9h15

        Bernard Lickel, Directeur de l’IUT Robert Schuman d’Illkirch

        Catherine Florentz, Vice-présidente Recherche et formation doctorale de l’Université de Strasbourg

        Loïc Chalmel, Directeur du Laboratoire interdisciplinaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC)

 [Ouverture] 9h15 – 9h45

    L’activité du chercheur : un projet d’équipe de chercheurs

        Isabelle Houot et Emmanuel Triby, Responsables de l’équipe de recherche « Activité, Travail et Identité Professionnelle » (ATIP), LISEC

La portée de l’analyse de l’activité est directement liée à la possibilité d’en comprendre à la fois ce qui en constitue l’efficacité mais également les tensions et les contraintes qui la marquent. Elle permet également de voir comment le chercheur apprend de son expérience de la recherche en se confrontant à la diversité des savoirs qui compose le champ de la recherche

[Conférence 1] 9h45 – 10h30

    L’énigmatique dans l’activité du chercheur : la relation objectivité/ subjectivité dans l’expérience de l’enquête de terrain

        Gilles Raveneau, Maître de conférences, université Paris Ouest Nanterre La Défense, UFR des sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (LESC), UMR CNRS n°7186

L’anthropologue est un sujet qui se confronte à un objet construit à partir de l’interaction qu’il engage avec les sujets de l’enquête. Que faire alors de son engagement et de sa place sur le terrain, sans les nier ou les réduire à un paramètre négligeable des conditions de production des données ? Quelle validité accordée à l'analyse des données co-produites en interactions ? Quel statut accordé aux données produites par observation participante ? Comment rompre, non seulement intellectuellement mais aussi concrètement avec le dogme de la pureté des données d'enquête ?

Pause 10h30 – 11h

[Conférence 2] 11h – 11h45

    De quoi est faite l’activité du chercheur dans les sciences « dures » ?

        Georges Wipff, Professeur, Institut de chimie, UMR 7177, Université de Strasbourg

Qu'est-ce que faire de la recherche en sciences « dures » ? Comme chercheur, qu’est-ce que je fais, comment j’organise mon activité, pour que cela soit de la recherche et que cela produise des effets en termes de connaissances ? Quelles sont les situations emblématiques de cette activité ? Dans cette situation, quelle place pour l’activité individuelle / pour l’activité collective ?  Quelle place pour l’activité théorique – est-ce vraiment une activité ? – et l’activité pratique (dans le laboratoire, sur la paillasse…) ? Finalement, en quoi cette activité, dans les sciences « dures », se distingue-t-elle réellement de celle des sciences plus « molles » ?

[Table-ronde] 11h45 – 12h45

    Quand les enseignants-chercheurs se racontent

        Animateur : Michel Sonntag, Professeur, INSA de Strasbourg, (équipe ATIP, LISEC)

        Enseignants-chercheurs en IUT 

La recherche s’exerce dans des espaces et des temporalités diverses et doit s’articuler pour les enseignants-chercheurs avec leur mission d’enseignement. Notre table ronde sera l’occasion d’un focus sur l’activité des enseignants-chercheurs en IUT. A partir d’interviews menées en amont, nous interrogerons des collègues de statuts et disciplines différentes sur leur représentation de leur activité d’enseignant-chercheur, les spécificités de leur contexte d’exercice et de leur activité, l’articulation ressentie entre leurs différentes missions (recherche, enseignement, pilotage). Cette auto-confrontation nous permettra d’échanger sur la question de l’activité de recherche, la professionnalité, les représentations individuelles et collectives d’un groupe spécifique d’enseignants-chercheurs.

Déjeuner (sur inscription) 12h45 – 14h15

 

APRES-MIDI                                                                                                        

[Ateliers] 14h15 – 15h45 

    Atelier [1] : Les activités de l’enseignant-chercheur, entre profession et carrièresalle Léo003

L’activité du chercheur a une durée, elle s’inscrit dans des temporalités individuelles et sociales. Elle est donc marquée autant par des choix d’orientation que par la diversité des déterminants et des contraintes qui pèsent sur ces choix. Elle révèle le jeu de discriminations et de différenciations qui composent ce métier et dessinent des carrières. Qu’est ce qu’un chercheur, quelles sont les spécificités de son activité ?

     Atelier [2] : Les compétences dans l’activité de recherchesalle Léo006

De quoi se compose la compétence du chercheur ? Qu’est-ce qui concourt à rendre possible l’efficacité de la recherche ? Le chercheur doit s’approprier des normes et composer avec des collectifs qui sont aussi bien les autres chercheurs que les acteurs avec lesquels il construit sa recherche. Entre bricolage et protocoles, débats de valeur et dilemmes, la recherche se fabrique. 

    Atelier [3] : L’intime de l’activité du chercheursalle Léo008

Il s’agit ici de tenter d’entrer dans l’intimité de l’activité de la recherche, le moins visible et pourtant le plus prégnant dans le processus même de la recherche : émotions, activité théorique... Comment l’activité de recherche prend corps…

Pause  15h45 – 16h15

[Restitution des ateliers]Amphithéâtre Léonardo 16h15 – 16h45

[Conférence 3]Amphithéâtre Léonardo 16h45 – 17h30

    Enseigner quand on est chercheur : les difficultés d’un métier

        Anaïs Loizon, maîtresse de conférences, Agrosup Dijon 

Quand on est enseignant-chercheur, l’activité d’enseignement ne va pas de soi. Il faut se débattre avec les difficultés d’une tâche qui, avec l’évolution des missions dévolues à l’enseignement supérieur, multiplie les contraintes et les compétences attendues : gérer des grands groupes et individualiser la relation à l’étudiant comporte un double système de contraintes dont il faut se débrouiller

[Clôture]  17h30 – 17h45

    Perspectives de la recherche sur l’activité du chercheur

        Sophie Kennel (équipe ATIP, LISEC)

Invitation à poursuivre et à partager cette interrogation, entre les différents champs disciplinaires mais également avec toutes les parties prenantes du processus de recherche